Randriamiandrisoa Fitiavana Mickael : De la muscu à la création de contenu
18 août 2023 // Influenceur du mois // 4987 vues // Nc : 163

Athlète hors du commun, il s’est fait un nom dans le monde du bodybuilding et de la musculation. En 2017, il est devenu champion d’Europe de Musclemania Universe catégorie junior. Peu de temps après, il est également consacré champion d’Afrique. Aujourd’hui, c’est un entrepreneur qui partage sa passion à travers les réseaux sociaux.

Comment as-tu commencé la musculation ?
J’ai commencé à m’entrainer vers l’âge de 16 ans, à mon entrée au lycée. C’était en 2012. À mon grand désavantage, le sport collectif obligatoire était le rugby et à l’époque, j’étais frêle. J’ai donc décidé de m’entraîner afin de gagner en masse ainsi qu’en muscle pour pouvoir jouer au rugby. Heureux hasard, la musculation s’est révélée être une vocation pour moi et j’en ai fait un métier. Comme tout novice dans le domaine, au début, je le faisais pour plaire aux filles et avoir l’air imposant. C’est un peu plus tard que j’ai réalisé que tous ces efforts et sacrifices que je faisais étaient en réalité pour moi et mon bien-être.

Le bodybuilding, une quête aussi bien physique que mentale…
Il y a eu des moments dans ma vie où c’était carrément une addiction de mes 19 à 23 ans. À cette époque, je ne pensais qu’à m’entraîner, car je commençais à m’inscrire dans différentes compétitions. Ma soif de victoire a fait que le bodybuilding était devenu plus qu’un passe-temps, c’était un mode de vie.

J’étais nerveux quand je ne m’entraînais pas et je m’éloignais de tous ceux qui me freinaient sur ma quête.
Aujourd’hui je suis marié et j’ai des enfants. J’ai d’autres priorités à part le culturisme, mais à l’époque, il n’y avait pas débat. Je gagnais des trophées, ils représentaient tout pour moi, car je m’étais préparé à fond pour pouvoir gagner ces compétitions. Avec le recul, j’ai pris conscience que ces trophées ne pouvaient définir qui j’étais en tant que bodybuilder. Ils étaient juste une reconnaissance, un grade qui me permettaient d’assoir ma légitimé dans le milieu, mais en aucun cas ils constituent mes ultimes objectifs en tant qu’athlète. C’est pourquoi, aujourd’hui, j’essaye d’élargir mes domaines d’activités.

D’où la création de contenu ?
J’ai commencé à faire des vidéos en 2015, car j’ai constaté que certaines pratiques dans le milieu du bodybuilding et du culturisme en général étaient encore stéréotypées par la majorité des individus. Par exemple, à Madagascar, on déconseille les ados de faire de la muscu sous prétexte que ça stopperait net la croissance. Il y a également la confusion des gens entre dopage et complément alimentaire et sincèrement, on ne peut pas les en vouloir. Même les gens à l’extérieur font également cette erreur. J’essaye donc dans mes vidéos d’apporter un maximum d’explications par rapport à ces produits et j’ai commencé à engranger les abonnements sur ma page. J’ai commencé à élargir mes horizons à travers des contenus diversifiés, tantôt humoristiques, tantôt tutoriel de muscu, car les gens se lasseraient vite de ma page si je ne faisais que des trucs sérieux.

En termes de chiffre, combien gagne-t-on lorsqu’on est influenceur ?
Je ne sais pas trop à quel nombre d’abonnés on pourrait considérer quelqu’un comme étant un influenceur. Pour ma personne, je dirais que ça commencerait vers les 50 000 abonnés. Vu que je baigne dans le milieu depuis un bout de temps, j’ai constaté que lorsqu’on atteint ce nombre d’abonnés et plus, les influenceurs peuvent prétendre entre 500 000 Ariary jusqu’à 3 000 000 Ariary pour le placement d’un produit. Dans mon cas, le métier d’influenceur est une source de revenus conséquente, mais pas encore au point de devenir ma principale source de revenus. En tant qu’entrepreneur, je place surtout les produits de ma propre entreprise tels que les vêtements Snug Guns ainsi que les GrowFoods et FitFoods. J’essaye de limiter au maximum les placements de produits que j’accepte, car je n’ai pas envie de trahir ce pour quoi ma page a été créée, c’est-à-dire partager ma passion pour la musculation et le bodybuilding auprès des gens. Je n’ai toujours eu que de bons retours, mais la communauté est satisfaite de ce que je propose.

Les projets ?
Pour ma femme et moi, la prochaine étape consiste à apporter une amélioration constante de mes produits pour la musculation. Nous aimerions également produire d’autres articles tels que la whey ou encore de la créatine 100 % « Vita Malagasy ». J’ambitionne aussi de créer ma propre salle de sport, mais ce sera pour bien plus tard.

Propos recueillis par Girard Ravelomanantsoa
Contact Fitiavana Mickael : +261 38 43 478 04

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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