KIMI : Sacrée championne !
27 janvier 2024 // Loisirs & J’ai essayé // 5257 vues // Nc : 168

Dans le monde palpitant des jeux vidéo, KIMI, alias Tsiaro Manuela a marqué l’histoire du gaming malgache en remportant le championnat africain de TEKKEN 7 au Swahili Esports Champions qui s’est déroulé à Nairobi, Kenya, lors de l’évènement NAICCON les 18 et 19 novembre 2023. À seulement 18 ans, elle est la première gameuse malgache à participer à un tournoi Esport à l’étranger tout en décrochant la victoire.

Huit concurrentes talentueuses venues de toute l’Afrique ont pris part à cet affrontement exceptionnel, mais c’est KIMI qui a volé la vedette. Pour elle, cette expérience a été nouvelle. En finale, elle s’est retrouvée face à la redoutable Queen Arrow, un adversaire à la hauteur de sa réputation. Toutefois, elle a déjoué les attentes en maniant son personnage de prédilection : Katarina, et réussi à remporter le match décisif, portant également les espoirs et les rêves de toute une nation. En effet, la victoire de KIMI ne se limite pas seulement à son succès personnel, elle a aussi propulsé Madagascar sur le devant de la scène de l’Esport en Afrique.

Si on se plonge dans les origines de cette ascension exceptionnelle, c’est en janvier 2022 qu’elle a tracé son chemin dans le monde du jeu vidéo en commençant à jouer à TEKKEN 7. Alors qu’elle jouait tranquillement dans une salle de jeu, des experts du domaine se sont approchés d’elle et ont vu son potentiel. Ensuite, ils lui font une offre : l‘initier aux subtilités de TEKKEN 7 et la guider vers l’excellence. « La communauté TEKKEN à Madagascar regorge des professionnels, et j’ai eu la chance d’apprendre à leurs côtés ». Avec TEKKEN 7 comme premier jeu vidéo, KIMI a immédiatement été attirée par le personnage de Katarina qu’elle trouve à la fois séduisante et adorable. Depuis ce jour, ce personnage est devenu une préférence qui perdure jusqu’à aujourd’hui. « J’ai toujours adoré Katarina, et avec elle, j’ai remporté de nombreuses victoires, même si de temps en temps, j’opte pour Asuka et Feng ». Déterminée à atteindre son plein potentiel, la championne nourrissait une ambition dévorante : maîtriser toutes les techniques de base pour se hisser au sommet. « Dès que j’avais du temps libre, je me précipitais à la salle de jeu pour continuer à apprendre » affirme-t-elle. À noter qu’à Madagascar, elle a également pris part à un tournoi féminin sur TEKKEN 7, où elle a déjà atteint le top 3.

Au-delà de sa passion pour le jeu vidéo, KIMI a embrassé cette aventure avec une mission profonde : briser les stéréotypes de genre. Elle est effectivement catégorique car selon elle, les jeux vidéo ne sont pas l’apanage exclusif des garçons. « Je voulais transmettre un message aux filles, leur montrer que nous sommes tout aussi capables que les garçons. Avec persévérance, motivation et travail acharné, nous pouvons tout accomplir ». Et le résultat est là : KIMI est une championne à part entière !

Dans l’arène impitoyable de TEKKEN 7, la jeune femme dévoile les secrets de sa réussite. Elle délivre qu’il faut vraiment apprendre les bases du jeu, bien au-delà de simplement appuyer sur n’importe quelle touche. En addition, l’apprentissage approfondi des coups, des avantages et l’étude minutieuse de son personnage sont autant des pièces du puzzle qui ont contribué à son triomphe. « Visionner les vidéos des gameurs professionnel sur TEKKEN 7 à l’étranger est aussi crucial car ils sont reconnus pour leur excellence ». Et pour finir, elle souligne l’importance d’être rusé face à un adversaire. « Il y a trois rounds, et parfois, je laisse volontairement l’adversaire remporter un round pour observer sa phase de jeu et identifier ses points faibles ». Malgré son statut de championne, KIMI reconnaît humblement qu’elle n’est pas parfaite, soulignant des aspects qu’elle n’a pas encore maîtrisés à 100%, comme l’esquive des prises. « Même après avoir atteint le sommet, il est essentiel de rester régulièrement engagé. En effet, il faut au moins s’entraîner deux ou trois fois par semaine » insiste-t-elle.

Avec la sortie de TEKKEN 8 cette année, le personnage favori de KIMI ne sera plus jouable, et bien que cela soit décevant, elle ne se laisse pas abattre. « C’est triste, oui, mais je suis prête à étudier un autre personnage. Cela dit, c’est un retour à zéro ». En dépit des défis à venir, notre championne intrépide est prête à se battre jusqu’à la fin. Comme le proclame la célèbre phrase du jeu TEKKEN : « Get ready for the next battle ! » (Soyez prêts pour la prochaine bataille).

Propos recueillis par  Cédric Ramandiamanana
Contact Facebook : Tsiaro Manuela

Laisser un commentaire
no comment
no comment - Cinéma : Madagascar entre dans l'histoire

Lire

9 décembre 2025

Cinéma : Madagascar entre dans l'histoire

Disco Afrika, réalisé par Luck Razanajaona, devient le premier film malgache soumis aux 98ᵉ Oscars dans la catégorie Meilleur film international, aprè...

Edito
no comment - Shows devant !

Lire le magazine

Shows devant !

Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

No comment Tv

Making of shooting mode – Novembre 2025 – NC 190

Retrouvez le making of shooting mode du 𝗻𝗼 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁® magazine, édition novembre 2025 - NC 190
Prise de vue : no comment® studio 
Collaborations : Tanossi – Via Milano mg – HAYA Madagascar - Akomba Garment MG 
Make up : Réalisé par Samchia 
Modèles : Lana, Judicaël, Catuchia, Faravavy, Tojo, Mitia, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

Focus

November Numérique

November Numérique à l'IFM

no comment - November Numérique

Voir