Festival International du Film d’Animation de Madagascar : En avril, le dessin prend vie !
31 mars 2025 // Cinéma // 9662 vues // Nc : 183

Événement inédit sur la Grande Île ! La capitale accueille ce 11 au 19 avril, la toute première édition du Festival International du Film d’Animation de Madagascar (FIFAM). Des activités à ne pas en finir, des rencontres inédites plongées dans l’Univers pas si petit du film d’animation. Une programmation proposée par Yuna Sauvaget, instigatrice, pour une mise en avant de tous les créateurs de l’imaginaire.

Il était une fois… Dans un lieu pas si secret à Analakely, des animatrices et animateurs se réunissent pour fêter le talent. Menés par Yuna Sauvaget, chargée de mission audiovisuelle à l’Institut français de Madagascar, ils se préparent pour huit jours de projections, d’ateliers pour les petits et les grands, de rencontres, avec en grand final… Un concert illustré ! Attention, c’est une histoire vraie ! L’idée est de « mettre en lumière des créations qui sont d’habitude trop peu visibles. » Le festival d’animation, par son essor, tombe au meilleur moment pour Madagascar. « Deux écoles — le Projet ONY et la Maison du Cinéma Malagasy — proposent un cursus entièrement dédié à l’animation. À côté, il y a une reconnaissance grandissante des talents malgaches à l’international, dont Dina Nomena Andriarimanjaka et Ashiko Ratovo avec La Fabrique des filles, projet sélectionné à Annecy en 2023 ». Le mythe des Zazavavindrano, ces créatures aquatiques, sera le fil rouge de l’événement pour offrir un clin d’œil aux animatrices, surtout celles des régions de l’Océan Indien et de l’Afrique australe.

« Le premier enjeu est de réunir et de fédérer la diversité des acteurs du milieu autour d’un événement phare ». Des invités d’envergure internationale seront de la partie. Le FIFAM permet à cinq porteurs de projet de participer à un atelier MIFA Campus Talents afin de préparer leur séjour au Festival d’Annecy (8-14 juin). Trois experts internationaux les encadreront à Antananarivo pendant le FIFAM avant leur départ. « Ils participeront à une session de pitch auprès des partenaires. Ça leur donnera une visibilité et ils auront l’accréditation du marché international du film d’animation du Festival d’Annecy, qui est le plus gros marché du film d’animation du monde. »

Toutes les infos et le programme complet en scannant le QR Code suivant et sur la page Facebook FIFAM - Festival International du Film d'Animation de Madagascar

Pour les acteurs locaux, il faut encore surmonter le manque de représentation. Pour l’instigatrice, le FIFAM est un pas en plus pour répondre aux besoins urgents du milieu : « la création d’un écosystème cohérent, intégré et capable de soutenir les talents locaux, la formation en tant qu’artiste et la “formation” dès le plus jeune âge pour développer une culture cinématographique, et la visibilité des réalisateurs et réalisatrices de Madagascar pour exprimer leur vision artistique emprunte d’un imaginaire unique ». Par ses créations et ses spécificités, Madagascar a ce potentiel que le FIFAM délie en faisant face aux défis.

Annie « Mun » Andriantsivelany, sélectionnée au MIFA Campus Talents, confie : « Le problème, à la source, c’est qu’il n’y a pas de représentation de base, donc c’est très dur de se projeter dans le métier et de se dire qu’on peut évoluer dedans. J’ai toujours aimé dessiner. En grandissant, je n’ai jamais vu de dessin animé malgache ». Cette fois, le FIFAM donne la voix aux talents locaux à travers la compétition nationale.

Patrick Bosdure, directeur de l’Institut français de Madagascar, inscrit l’événement dans un tout en faveur de la mise en avant des industries créatives et culturelles : « C’est un pays où la création culturelle gagne du terrain. Notre objectif est de permettre aux gens de s’investir dans ce qu’ils souhaitent, dans les sujets qui requièrent de l’investissement personnel et beaucoup de passion. Il faut accompagner cette jeunesse malgache qui a beaucoup de choses à faire et à dire, mais qui n’en a pas forcément la possibilité à cause des contraintes qui pèsent sur elle, et peut-être aussi, des structures qui manquent ». Cette année encore, l’Institut français de Madagascar ne s’arrête pas à cette première fois dans l’animation. D’autres événements sont prévus, un coup de boost pour les passionnés de tous les recoins.

Rova Andriantsileferintsoa

Contact : (+261 20) 22 236 47
(+261 20) 22 213 38
Yuna Sauvaget : yuna.sauvaget@institutfrancais-madagascar.com
Facebook : Festival International du Film d’Animation

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Prise de vue : no comment® studio 
Collaborations : Tanossi – Via Milano mg – HAYA Madagascar - Akomba Garment MG 
Make up : Réalisé par Samchia 
Modèles : Lana, Judicaël, Catuchia, Faravavy, Tojo, Mitia, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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